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    Lida, Soleil,

    Cerda, Lune,

    Cerda, Lune argentée entourée de ses enfants,
    étoiles étincelantes sur le velours de la nuit,
    se sentait bien seule, engoncée dans le noir,
    immortelle ombre rythmant l'éternel cycle.

    De l'est à l'ouest, la couverture pailletée œuvrait,
    fidèle à ce frère qu'elle n'avait jamais croisé.

     

    Lida, Soleil étincelant accompagné de ses amants,
    nuages fiers et tremblants sur le pâle bleu de l'envie,
    se trouvait bien seul, malgré tout son pouvoir,
    force implacable rythmant l'éternel cycle.

    Du nord au sud, l'immensité bleutée s'étirait,
    se cachant de ce parent qu'il ne pouvait rencontrer.

     

    Vient poindre sur la ligne de l'horizon,
    une timide lumière, dorée et rougeâtre
    se violaçant avec la sombre parade
    qui se soutenait un peu plus loin, encore plus loin.

     

    De leur passion sur le fil, de ce mélange coloré,
    naquit alors quatre fiers descendants.
    Belles et beaux, doués, purs et conquérants.
    Les quatre éléments du haut de leur immensité,
    imaginèrent un monde à leur image de divinité

     

    Siramon, le feu, le courage, le phénix.
    Réchauffe nos mains et brûle nos peurs. 

    Fisto, la terre, la force, le serpent de terre.
    Étreint notre lance et désarme nos faiblesses. 

    Amelan, l'air, la justice, l'hippogriffe.
    Souffle la vérité et balaie la corruption.

    Ezekial, l'eau, la sagesse, le nerval.
    Émerge la raison et noie nos doutes.

     

    De leur soif de vie et d'amour.
    Pour ces êtres d'en bas, dont la dévotion n'égalait
    que l'envie de faire croître leur peuple,
    ils donnèrent à ce monde, leurs héritiers,
    obesario dignes représentants de leurs aînés.

     

    Poème Anonyme, 1102

     


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